[ POLITIQUE ] Bruno Retailleau élu président de LR avec une large avance sur Laurent Wauquiez

Avec 74,3 % des voix, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a été largement élu ce dimanche président du parti Les Républicains, face à Laurent Wauquiez. Cette victoire marque un tournant stratégique pour la droite et positionne Retailleau en figure de proue pour 2027.

Modifié : 19 mai 2025 à 12h31 par César Chahat-Franco

Le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau, élu à la présidence du LR
Le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau, élu à la présidence du LR
Crédit : SYLVAIN THOMAS / AFP

Le scrutin interne des Républicains s’est soldé ce dimanche par un plébiscite en faveur de Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur, qui briguait pour la seconde fois la présidence du parti, a récolté 74,3 % des suffrages exprimés, contre 25,7 % pour son unique rival, Laurent Wauquiez. La participation a atteint un niveau élevé avec 80 % de votants parmi les 120 000 adhérents du parti. 

À 64 ans, Bruno Retailleau assoit son autorité sur une droite en quête de cohérence idéologique et de leadership en vue de l’échéance présidentielle de 2027. « Mon parti est désormais à même de porter mon projet », a-t-il déclaré sur TF1, promettant une ligne politique « claire » sur les questions d’identité, d’immigration et de sécurité, thématiques sur lesquelles il s’est imposé ces derniers mois en tant que ministre. 

Cette victoire met un terme à plusieurs mois de campagne interne et efface l’échec de décembre 2022, lorsqu’il avait été battu par Éric Ciotti. Longtemps considéré comme trop conservateur au sein de la famille gaulliste, Retailleau semble désormais en phase avec la majorité de la base militante. 

Face à lui, Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite depuis son fief du Puy-en-Velay et appelé à l’unité : « Évitons le poison de la division qui a tant de fois affaibli la droite. » 

Arrivé à l’UMP en 2010, Bruno Retailleau a su capitaliser sur son omniprésence médiatique et son positionnement ferme. Il s’est dit conscient d’avoir « un peu sacrifié » sa Vendée au profit de sa double casquette de ministre et candidat. Un pari qui, aujourd’hui, lui vaut de prendre les rênes d’un parti en reconstruction, et peut-être, à terme, de la droite présidentielle.