[ Economie ] Vers une nouvelle réforme des retraites ? Gabriel Attal mise sur la durée de cotisation

Gabriel Attal envisage une réforme des retraites basée sur la durée de cotisation, sans toucher à l'âge légal de départ, et propose une suppression de la cotisation vieillesse pour augmenter les salaires nets

Modifié : 9h44 par
Camille .

[ Economie ] Vers une nouvelle réforme des retraites ? Gabriel Attal mise sur la durée de cotisation

Le Premier ministre ouvre la voie à un débat majeur sur les retraites, sans toucher à l’âge légal de départ, mais en repensant profondément les règles du système

 

Dans une interview publiée hier, Gabriel Attal a jeté les bases d’une nouvelle réforme des retraites qui pourrait redessiner le paysage social français d’ici 2027. Contrairement aux précédentes réformes, souvent contestées pour leur relèvement de l’âge légal de départ, le Premier ministre propose une approche inédite : ne plus faire de l’âge un critère, mais fonder le système uniquement sur la durée de cotisation.

Ce changement de paradigme vise à garantir l’équilibre du régime tout en tenant compte des parcours professionnels diversifiés. Il s’agirait, selon lui, d’une réforme plus juste, plus lisible, et davantage en phase avec les réalités du travail aujourd’hui. "Ce n’est pas l’âge qui doit compter, mais ce que l’on a réellement cotisé", plaide Gabriel Attal, insistant sur le fait que cette proposition ne remettrait pas en cause les droits acquis.

Dans un contexte économique tendu, le chef du gouvernement va plus loin en évoquant une suppression de la cotisation vieillesse sur les fiches de paie. Une mesure qui aurait un impact direct sur le pouvoir d’achat des Français, notamment des salariés les plus modestes, en entraînant mécaniquement une hausse des salaires nets. Une manière, selon lui, de "récompenser le travail" tout en renforçant la lisibilité du bulletin de paie.

L’objectif affiché est double : relancer le débat sur les retraites avant 2027 tout en posant les fondations d’un système plus pérenne. Si les syndicats se montrent prudents, certains y voient une opportunité de sortir des blocages traditionnels autour de la question de l’âge.

Cette déclaration intervient à un moment charnière, alors que les tensions sociales liées à la dernière réforme restent vives dans les mémoires. La promesse d’un débat plus ouvert, centré sur la contribution réelle de chacun, pourrait redonner un second souffle à la concertation sociale. Reste à savoir si les partenaires sociaux et les Français adhéreront à cette nouvelle vision des retraites.