[ Société ] Grève nationale des pharmaciens : un cri d’alarme face aux menaces économiques
Les pharmaciens de France, notamment dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, sont en grève contre un décret réduisant les remises sur les génériques
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Les professionnels de santé ferment leurs portes pour protester contre un décret réduisant les remises sur les médicaments génériques, dénonçant un coup dur porté à la survie des officines
Ce mardi, de nombreuses pharmacies ont baissé le rideau dans le Gard, les Bouches-du-Rhône et dans toute la France. À l’origine de cette mobilisation d’envergure : un décret gouvernemental visant à abaisser le plafond des remises sur les médicaments génériques, aujourd’hui fixé à 40 %, et qui pourrait bientôt osciller entre 20 et 25 %.
Derrière ce changement, l’objectif affiché de l’État est clair : générer près de 600 millions d’euros d’économies. Mais pour les pharmaciens, cette réforme est tout sauf anodine. Les syndicats, unanimes, y voient une attaque directe contre la viabilité économique des officines, en particulier les plus petites, souvent implantées en zones rurales.
« Ce n’est pas une simple mesure comptable. C’est une remise en cause de notre équilibre économique, de notre rôle de proximité, de notre capacité à conseiller et accompagner les patients au quotidien », confie un pharmacien mobilisé à Nîmes.
Les professionnels alertent : cette baisse de marge mettrait en péril un maillon essentiel du parcours de soin. Déjà confrontées à des hausses de charges, à une surcharge administrative et à une baisse du nombre de prescriptions en ville, les pharmacies doivent désormais composer avec un environnement financier de plus en plus hostile.
Le mouvement, lancé par plusieurs syndicats représentatifs, est annoncé comme illimité. Beaucoup espèrent un retrait pur et simple du décret ou, à défaut, une révision plus équilibrée.
En attendant, les usagers devront composer avec des rideaux tirés et des services minimums assurés uniquement pour les urgences. Une situation qui, pour les manifestants, reflète la gravité de l’enjeu.