[ Santé ] Vols de défibrillateurs : une menace silencieuse pour la santé publique

La recrudescence des vols de défibrillateurs dans les lieux publics, notamment les gares, soulève de graves inquiétudes sur l'accès rapide aux soins d'urgence.

 

Depuis plusieurs mois, une tendance inquiétante s’installe dans plusieurs villes françaises : les défibrillateurs automatisés externes (DAE), installés dans des lieux publics comme les gares, sont de plus en plus souvent dérobés. Ces appareils, essentiels pour intervenir rapidement en cas de malaise cardiaque, peuvent être revendus jusqu’à 1000 euros sur le marché noir.

Une manne financière pour les délinquants, mais un vrai drame en puissance pour les citoyens. Car chaque appareil volé est une chance de survie en moins pour une victime d’arrêt cardiaque. "C’est une perte de chance de survie en cas de malaise cardiaque", alerte Bruno Thomas-Lamotte, président de l’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs.

Au-delà du risque immédiat pour les personnes concernées, ces vols répétés pourraient avoir un effet pervers à long terme. Si les collectivités commencent à considérer l’installation de défibrillateurs comme trop risquée ou coûteuse à cause du vandalisme, l’accès rapide aux soins d’urgence pourrait se raréfier dans les lieux ouverts au public.

Une situation qui soulève des questions urgentes de sécurité et de responsabilité collective. Les autorités doivent désormais trouver un équilibre entre accessibilité et protection de ces dispositifs, tout en sensibilisant le grand public à leur importance vitale.