[ Société ] Manœuvre antipollution d’envergure au port de Sausset-les-Pins

Le port de Sausset-les-Pins a été le théâtre d’un exercice antipollution mené par les pompiers 13, visant à renforcer les dispositifs contre les risques de pollution aux hydrocarbures.

27 septembre 2024 à 11h09 par Camille .

Le lieutenant Despaquis explique la manoeuvre aux élus.
Le lieutenant Despaquis explique la manoeuvre aux élus.
Crédit : Jo.Z

L’équipe départementale des pompiers 13 a testé ses dispositifs de protection du littoral contre les risques de pollution aux hydrocarbures

 

Le mercredi matin, le port de plaisance de Sausset-les-Pins a accueilli une manœuvre d'envergure menée par l’équipe départementale Antipollution des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône (13). Pendant deux heures, le 25 septembre 2024, sous la direction du lieutenant Stéphane Despaquis, chef du centre de secours de Sausset-les-Pins et référent technique départemental de l’équipe antipollution, les équipes ont testé l’efficacité des dispositifs installés pour protéger le littoral contre une éventuelle pollution aux hydrocarbures. L’exercice visait également à renforcer la préparation des secours face à ce type de risque provenant du large.

Après avoir estimé la distance à 50 mètres, l’équipe Antipol, à bord d’un zodiac, a déployé un barrage antipollution de 75 mètres, de type Goéland. Ce dispositif, composé d’une jupe avec un tirant d’eau de 80 cm et un tirant d’air de 50 cm, est conçu pour contenir la pollution, même avec des vents allant jusqu’à 50 km/h. "Au-delà, nous avons constaté que le barrage cède sous la force du vent et des vagues", a précisé un membre de l’équipe.

En amont de cette opération, la capitainerie du port a testé pour la première fois sa propre barrière antipollution, un barrage de 25 mètres fourni par la métropole en 2020. "J’ai chronométré la réactivité de l’équipe de Sausset, ils ont déployé leur barrière en seulement 20 minutes", a félicité le lieutenant Despaquis, accompagné de Serge Amban, adjoint chargé du plan communal de sauvegarde.

Christelle Burriat, adjointe à l’environnement et au port, a souligné l’importance de cette préparation, compte tenu du passage fréquent de cargos transportant du fuel au large. "L’idée est d’être prêts le jour J", a-t-elle affirmé, tout en nuançant que la priorité donnée à la protection des infrastructures portuaires pourrait compliquer la préservation du patrimoine naturel côtier.

 

Source : LaProvence