[ Santé ] Chikungunya : la France métropolitaine face à une recrudescence des cas autochtones

Douze foyers identifiés, trente cas confirmés : le moustique tigre poursuit sa progression sur le territoire, alimenté par la chaleur estivale.

 

L’été s’installe, et avec lui, un risque sanitaire grandissant. Ce mercredi, Santé publique France a signalé une augmentation préoccupante des cas de chikungunya en France métropolitaine. Douze foyers de transmission ont été recensés, totalisant une trentaine de cas, essentiellement localisés en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie.

Le virus, autrefois cantonné aux zones tropicales, est aujourd’hui transmis localement par le moustique tigre, une espèce désormais bien implantée dans de nombreuses régions françaises. Ce dernier, particulièrement actif entre mai et novembre, profite des températures élevées pour proliférer.

« Le moustique tigre est un vecteur efficace du chikungunya, mais aussi de la dengue et du virus Zika », rappelle le professeur Pierre Marty, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales. « Il suffit d’un seul moustique infecté pour que la transmission commence dans une zone. »

Comment se protéger ?

Face à ce risque, la prévention est essentielle. Voici les recommandations des autorités sanitaires :

• Éliminer les eaux stagnantes autour de chez soi, où les moustiques pondent leurs œufs (soucoupes de pots, bidons, gouttières, etc.).

• Porter des vêtements couvrants, légers et clairs, surtout en début et fin de journée, périodes d’activité maximale du moustique tigre.

• Utiliser des répulsifs adaptés, en particulier dans les zones à risque.

• Installer des moustiquaires sur les fenêtres et au-dessus des lits si nécessaire.

En cas de piqûre et de symptômes

Une fièvre soudaine, accompagnée de douleurs articulaires intenses, doit alerter, surtout si vous résidez ou avez séjourné dans une région où des foyers ont été déclarés. Dans ce cas, il est crucial de consulter un médecin rapidement, qui pourra confirmer le diagnostic et vous orienter vers un suivi adapté.

Il n’existe pas encore de traitement spécifique contre le chikungunya, mais une prise en charge symptomatique permet de soulager les douleurs et de limiter les complications. 

Alors que les vagues de chaleur se multiplient, les conditions sont réunies pour une progression continue du moustique tigre. Une vigilance individuelle et collective est indispensable pour limiter la propagation du chikungunya et préserver la santé de tous.