[ POLITIQUE ] Tarascon : des investissements élevés malgré les contraintes

Le vote du budget 2023, qui s'élève à plus de 45 millions d'euros, s'est tenu jeudi soir

18 avril 2023 à 11h15 par N.B Rios

[ POLITIQUE ] Tarascon : des investissements élevés malgré les contraintes
[ POLITIQUE ] Tarascon : des investissements élevés malgré les contraintes
Crédit : D.M

Tout sauf une surprise. Un mois après le rapport d'orientations budgétaires, les engagements pris par la Ville ont été confirmés par le vote du budget 2023 jeudi soir, qui s'élève à plus de 45 millions d'euros. Ce serait enfoncer une porte ouverte que de dire que ce plan version 2023 demeure contraint, comme pour l'ensemble des collectivités territoriales. Un simple chiffre suffit à résumer la situation, avec un coût de l'énergie qui augmente de plus de 1,3 millions d'euros à Tarascon, pour se monter à 2,5 millions d'euros. Dans ce contexte, maintenir un niveau d'investissement élevé pourrait sembler ambitieux, voire très audacieux. Mais voilà, la Ville a choisi de ne pas lever le pied sur ses projets, bien au contraire, avec plus de 11 millions d'euros d'investissement.

Un programme rendu possible grâce à un emprunt maintenu à 2,5 millions d'euros, ce qui place Tarascon parmi les bons élèves dans ce domaine. Fabien Bouillard, le premier adjoint délégué aux finances entre autres, n'a pas manqué de faire la comparaison avec les autres villes de la même strate.

"Nous n'avons pas l'intention de mourir riches mais de continuer à investir"

Et là, la capacité à investir sans mettre en péril les finances municipales, qui n'a jamais été contestée par le chef de file de l'opposition de Jean-Guillaume Remise (Reconquête), saute aux yeux. Les dépenses d'investissement s'élèvent à 672 € contre 292 € pour une ville de la même taille que Tarascon, alors que l'endettement est de 438 € par habitant contre 862 €. Mieux, si Jean-Guillaume Remise n'a pas critiqué la politique municipale, il a même été plutôt enclin à la saluer. "Je ne suis pas favorable à la dette, je ne suis pas de gauche, mais on parvient à accélérer la transformation de la ville", a-t-il observé. Et le maire Lucien Limousin de préciser que "nous non plus, nous n'avons pas l'intention de mourir riches mais bien de continuer à investir".

Les projets ne manquent pas, avec la fin des travaux du boulevard Gambetta, de la maison multi-accueil et de la Maison du bel âge, qui représente plus d'un quart du programme (3,3 millions d'euros. D'autres programmes sont prévus en 2023 comme le plan de réhabilitation des écoles (550 000 €), la rénovation de l'éclairage public (950 000 €), la restauration du patrimoine (672 000 €) ou encore des travaux sur les bâtiments de la ville (800 000 €).

La Ville va également maintenir ses efforts sur la sécurité, avec des dépenses de fonctionnement qui représentent 11 % du budget (2,8 millions d'euros). Sur le nombre d'agents pour 1 000 habitants, Tarascon (1,43) se situe devant Châteaurenard (1,39), Saint-Martin-de-Crau (1,2) et Arles (0,83), mais derrière Saint-Rémy-de-Provence (1,75). Et sur le nombre de caméras d vidéosurveillance, là aussi Tarascon garde le cap avec 1,25 installation pour 100 habitants devant Châteaurenard (1,2), Arles (0,25) et Saint-Martin-de-Crau (0,89). Des chiffres avancés par Fabien Bouillard.

 

Source: laprovence.com

 

Le soutien à TEEF fait encore débat

Parmi les 23 questions à l'ordre du jour, la convention cadre des centres sociaux a été renouvelé pour 2023. Elle assure un soutien à des structures dites de proximité, comme le centre social TEEF, installé en quartier prioritaire. Il pourra bénéficier d'un soutien de niveau 4, soit le montant le plus élevé (près de 60 000 €). Un vote sur lequel deux voix se sont abstenues, celles de Jean-Guillaume Remise etd e Patrick Estevan. "Il s'agit simplement d'obtenir une subvention complémentaire, a rappelé Fabien Bouillard. Vous vous abstenez sans prendre la parole, cela me paraît un peu fort. Regardez ce que fait le centre social auprès des jeunes, des personnes âgées, des familles". Un propos soutenu par Max Ouvrard, adjoint à la cohésion sociale, qui a insisté sur "l'ajout de l'aide à la parentalité". Jean-Guillaume Remise a répondu que "on ne dénie pas l'objet de la convention. Notre problème, c'est l'opérateur. Si on avait voulu dénoncer le fond, on aurait voté contre. C'est une position de médiation".