[ POLITIQUE ]Bruno Retailleau veut confier à Michel Barnier la présidence du Conseil national de LR
Le nouveau président des Républicains a annoncé vouloir nommer l’ex-premier ministre Michel Barnier à la tête du Conseil national du parti, une instance stratégique aujourd’hui vacante. Cette décision doit encore être validée par le bureau politique.
Modifié : 20 mai 2025 à 12h08 par César Chahat-Franco
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À peine élu président des Républicains (LR), Bruno Retailleau amorce sa réorganisation du parti en proposant de confier la présidence du Conseil national à Michel Barnier. Ce poste, vacant depuis la nomination de Rachida Dati au gouvernement en janvier, correspond à une forme de parlement interne de la formation de droite.
« Il a la stature », a affirmé Bruno Retailleau, saluant l’expérience et le parcours politique de l’ancien négociateur du Brexit, dans un entretien accordé mardi 20 mai. Cette proposition marque la première décision forte du nouveau patron de LR, élu dimanche face à Laurent Wauquiez.
Un profil d'expérience pour relancer le parti
Âgé de 74 ans, Michel Barnier est une figure respectée au sein de la droite française. Ministre sous Mitterrand, Chirac et Sarkozy, il a aussi été commissaire européen, avant d’être nommé négociateur en chef du Brexit. Fin 2024, il a brièvement occupé le poste de Premier ministre pendant trois mois et demi.
Le choix de Retailleau s’inscrit dans une volonté d’unir les différentes sensibilités de la droite autour d’un profil consensuel et expérimenté. Il souhaite ainsi restaurer l’autorité et la cohérence de la structure interne du parti.
Vers une droite unifiée ?
Bruno Retailleau s’est également exprimé en faveur d’un rassemblement de la droite. Présent mardi matin aux réunions des groupes LR au Sénat et à l’Assemblée nationale, il y a retrouvé son ancien rival Laurent Wauquiez, pour qui il assure qu’« une place » est prévue dans la nouvelle organisation.
« Il n’y a plus de retaillistes ou de wauquiezistes. Il y a des militants qui partagent des convictions et une même ligne », a-t-il insisté. Durant la campagne interne, Retailleau et Wauquiez ont d’ailleurs affiché des positions convergentes sur les questions régaliennes.
En ligne de mire : les municipales et 2027
Retailleau a réaffirmé lundi son ambition de mener la droite vers la victoire aux prochaines échéances électorales, à commencer par les municipales de 2026. Interrogé sur une possible candidature à la présidentielle de 2027, il a reconnu : « C’est difficile à imaginer que je n’y pense pas. »
La nomination de Michel Barnier devra encore être validée par le bureau politique de LR dans les prochains jours. Mais elle s’inscrit déjà comme le premier jalon de la stratégie de reconquête que Retailleau entend mener à la tête d’un parti en quête de crédibilité et de cohésion.