[ SANTE - ARLES ] les médecins généralistes en première ligne face au coronavirus
11 mars 2020 à 9h10 par sarah rios
La communauté professionnelle territoriale de santé du Pays d'Arles s'organise
Lundi matin, tandis que le ministre de la Santé Olivier Véran signait un décret visant à assouplir les conditions d'accès à la télémédecine -- l'objectif étant d'éviter les risques de contamination dans les salles d'attente et l'engorgement des hôpitaux -- la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Pays d'Arles et l'hôpital d'Arles se réunissaient pour évoquer et coordonner les dispositifs.
"Nous sommes obligés de nous positionner car nous avons atteint un niveau critique de cette épidémie, déclarait hier le président de la CPTS, le docteur Bernard Giral. Et la médecine libérale se retrouve en première ligne." Car, si au stade actuel (2B hier, Ndlr), l'ensemble des personnes ayant contracté le Covid-19 sont hospitalisées, "quand nous passerons au stade 3 - c'est-à-dire quand on lâche l'épidémie sur le territoire, c'est un passage obligé, on ne peut pas mettre tout le monde en quarantaine - il n'y aura plus de barrières. Seuls les cas les plus graves seront hospitalisés." Et c'est là qu'interviennent les généralistes, puisque "la prise en charge des patients se fera à leur domicile, exclusivement par les médecins libéraux."
Or, gros bémol sur le territoire du Pays d'Arles : "nous sommes en hypodensité médicale, c'est-à-dire que nous manquons de médecins." Deuxième hic, et pas des moindres, "nous ne sommes nous non plus pas protégés et donc, si on n'a pas les équipements nécessaires - ces masques que l'on nous promet mais qui n'arriveront jamais à temps - on se met nous-mêmes en danger." Déjà qu'ils ne sont pas assez nombreux...
La réponse apportée par le gouvernement, celle de la télémédecine, n'est pas selon le docteur Giral, pertinente en l'état, car "elle ne permet pas d'examiner le patient avec la spécificité requise du Covid-19", à savoir qu'il faut écouter le coeur et les poumons. Mais à cette problématique, le président de la CPTS propose une solution : "en Pays d'Arles, nous avons la première infirmière en pratique avancée (IPA). Elle peut déjà se substituer aux généralistes dans le suivi de pathologies chroniques. Il faudrait donc que son statut s'adapte aux situations de crise. [ ... ]
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Source: laprovence.fr / Julia Razil
Photo: V.F