[POLITIQUE]: Municipales : sur le marché, les Arlésiens plébiscitent des transports plus performants.

Publié : 21 février 2020 à 8h58 par Patrick MONROE

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Meilleur aménagement des pistes cyclables, contournement autoroutier... la question de la mobilité reste centrale.

C'est une douce matinée. Le genre de matin où les rayons du soleil viennent réchauffer les étals des commerçants. Et donner le sourire aux badauds. Une odeur de pain chaud se mélange à celle des fruits et légumes frais. Ainsi va la vie sur le marché d'Arles, le mercredi matin. "Allez, on se réveille", crie un maraîcher, rythmant ainsi la vie du marché.

 

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On parle vacances dans les allées longeant le boulevard Emile Combes. Sport un peu aussi. Et même politique. "On nage en plein inconnu", souffle Jery, 38 ans. Responsable technique à l'hôpital d'Arles, l'homme reconnaît volontiers ne pas "vouloir voter pour des opportunistes". Un projet, une envie particulière pour sa ville ? Il hésite, et finalement se lance : "Ce qu'il faudrait à Arles, c'est un contournement autoroutier. Si vous êtes Arlésienne, vous savez de quoi je parle." Ce fameux axe de circulation qui permettrait à la fois de réunifier la ville aujourd'hui coupée en deux par la N113, mais également fluidifier cette nationale régulièrement asphyxiée.

"Plus de transports en commun et moins de trous dans les routes"

Et vous, qu'attendez-vous du futur maire d'Arles ? "Une meilleure cohérence des moyens de transports", tranche Marie, 31 ans. Bus ou vélos, l'enseignante estime que l'offre actuelle n'est clairement pas satisfaisante : "Les pistes cyclables sont entrecoupées par la route. Pire. Sur l'avenue de Stalingrad, elles sont inexistantes." "Il faut plus de transports en commun et moins de trous dans les routes", reprend Élise.

La retraitée n'en démord pas : "Arles a besoin de vraies pistes cyclables, indépendantes de la circulation. Cela permettrait aux parents de ne pas se garer devant l'école et d'y aller à vélo avec leurs enfants." Son mari acquiesce. Et relance : "La mobilité doit être vraiment accessible à tous. Il faut que les gens puissent se rendre facilement des parkings relais au centre-ville. C'est comme pour les gens que l'on encourage à prendre le train et qui n'ont pas de place pour se garer à proximité de la gare", s'agace-t-il.

"Les piscines ? C'est le Moyen Âge"

Pour Élise, mobilité rime avec accessibilité, pour tous, "que ce soit personnes handicapées ou personnes âgées d'ailleurs".

Quid des aménagements sportifs ? "Le moyen âge, se désole Jimmy. Les piscines, c'est une catastrophe. Il faudrait repenser les équipements sportifs, notamment à proximité des établissements scolaires pour les enfants."

En forme de voeux, Élise émet une dernière requête, celle d'un "maire qui garde une certaine proximité avec la population". Le prochain élu ne devra pas "oublier qu'il a besoin de cette base, de nous pour être élu". Et possiblement s’installer dans le temps.

[source / La Provence]

Par Émilie Davy