Même à 11.000 kilomètres, les gilets jaunes ne quittent pas l’esprit d’Emmanuel Macron. En déplacement en Argentine pour le sommet du G20, il a fait allusion plusieurs fois à la crise qui bloque la France depuis maintenant treize jours, sans pour autant prononcer le nom du mouvement contestataire.Le président de la République a répété entendre "la colère légitime, l'impatience, la souffrance d'une partie du peuple" français. Et vouloir y répondre par "des décisions supplémentaires dans les semaines et les mois à venir" mais qui "ne seront jamais des reculs".
Jeudi après-midi, à l'abri des caméras, le Premier ministre a, selon son entourage, déjà reçu Patrick de Perglas, gilet jaune venu à pied de Chalon-sur-Saône. Interrogé par France 3 Bourgogne Franche-Comté, et visiblement affaibli, il a dit avoir transmis son message à Edouard Philippe qui "le fera passer" au président. François de Rugy a lui aussi rencontré sept gilets jaunes, sous l’œil du Parisien.
Samedi sera le commencement de l’"acte 3" de leur mobilisation et retourneront défiler sur les Champs-Elysées à Paris. Dans un geste d'apaisement, le gouvernement a annoncé que les Champs-Elysées seraient ouverts aux piétons, comme le demandaient les gilets jaunes. Objectif: éviter les échauffourées qui ont émaillé la précédente journée d'actions du 24 novembre sur l'une des avenues les plus touristiques au monde.