[ ECONOMIE - PAYS D'ARLES ] Le gel frappe les arboriculteurs et les vignerons du Pays d'Arles

2 avril 2020 à 9h53 par sarah rios

RADIO CAMARGUE
Crédit : S.G

Ce coup de froid a provoqué de lourdes pertes chez plusieurs exploitants.

Voilà une semaine, dans la nuit de mardi à mercredi, le thermomètre est descendu jusqu'à -3°, voire -4º, dans le Pays d'Arles. Cet air froid venu du nord-est de l'Europe a eu de lourdes conséquences sur la végétation des arbres fruitiers et des vignes du Pays d'Arles, en particulier au nord des Alpilles, à Mas-Thibert mais aussi au Sambuc. Les domaines de l'Attilon, de la Forêt et de l'Île Saint-Pierre ont subi d'importants dégâts comme le souligne Julien Henry, vigneron. "Sur nos terres de l'île Saint-Pierre, nous avons eu 25 à 30 ha complètement gelés et 30 ha touchés à 70%, précise-t-il. Les parcelles proches du Rhône ont été plus protégées par la chaleur de la masse d'eau du fleuve que celles plus dans les terres. La vigne va faire des feuilles mais pas de fruits. Pour cette année, ça ne changera rien car nous vendons le vin des vendanges de septembre 2019. Mais pour l'an prochain, la récolte sera forcément impactée. L'année sera difficile avec la surtaxe des États-Unis de 25% sur le vin français et la crise du coronavirus qui impacte nos ventes. Maintenant, c'est le gel qui couronne le tout".

Au nord des Alpilles et dans la Crau

Dans la vallée des Baux, les vignes ont été épargnées par le gel "en raison d'un petit vent qui a empêché l'humidité de monter", constate Caroline Missoffe, du Mas de la Dame et présidente de l'appellation. En revanche, au nord du massif, le gel a fait des dégâts plus ou moins important selon les domaines. À Saint-Rémy-de-Provence, dans le piémont, Henri Milan s'attend à une année noire. "Tous les cépages qui ont une pousse précoce sont touchés à 80%, les grenaches et les merlots principalement, constate-t-il. Les cépages qui débourrent plus tardivement semblent moins touchés. On verra dans les jours qui viennent. Au total, sur les 20 ha, 40% de la production sera perdue. Comme beaucoup de vignerons, je ne suis pas assuré contre le gel, je préfère prendre le risque.Mais on ne perd pas espoir même si cela demande un gros travail dans le vignoble pour tout remettre à niveau. Heureusement, j'ai du stock, de quoi tenir un an. C'est mon assurance à moi, mais tout le monde n'a pas de stock, car les entreprises sont pénalisées si elles en ont". [ ... ]

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Source: laprovence.fr/O.Lemierre