[ ECONOMIE - MARTIGUES ] l'industrie veut retrouverla confiance des populations

18 février 2020 à 9h03 par sarah rios

RADIO CAMARGUE

Après les mesures de "Réponses", les patrons du GMIF souhaitent le retour du dialogue.

Accusée de tous les maux, surtout en matièrede pollution, l'industrie de la zone Fos-Etang de Berre veut redorer son blason. En lançant des dispositifs de réponses immédiates en cas d'incidents, en mettant en avant sa technicité, ses productions, mais aussi ses progrès continus en termes de maîtrise de ses émissions. Et en réfutant le "chantage à l'emploi", que lui rétorquent bien souvent les associations ou ses plus fervents adversaires. "L'industrie dans la zone Fos-Etang de Berre, c'est 80 000 emplois", rappelle Jean-Michel Diaz, président du GMIF.

Après la centaine d'actions à venir annoncées en décembre par le secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI), initiateur du projet Réponses (Lire La Provence du 13 décembre dernier), les chefs d'entreprise veulent restaurer la confiance avec les populations.

Du moins les patrons membres du Groupement maritime et industriel de Fos et sa région (GMIF, le représentant de l'UPE 13 au sein de la filière industrielle et portuaire), qui souhaitent s'associer dans cette démarche. Sans prétendre que tout est parfait, ce qui serait contre productif, ils mettent en avant les progrès réalisés au fil des années.

Ce que personne ne conteste non plus, tout comme l'incitation que représente la publication de normes de plus en plus sévères. "En 70 ans, la population a doublé dans les Bouches du Rhône, précise le responsable du GMIF. Et la pollution, qui résulte d'une combinaison de facteurs entre industrie, transports et logements a augmenté. Parmi ces trois facteurs, c'est l'industrie qui a indéniablement fait le plus de progrès, notamment en ce qui concerne la réduction du dioxyde de soufre, qui a été réduite de 95 %." Lui chiffre l'industrie à "30 % de l'impact global en termes de pollution. " "Là où certains voient l'avenir en difficulté, j'y mets au contraite beaucoup d'espoir, dit-il. Parcequ'on voit que les possibilités de progrès sont multiples. "

L'industrie, en investissant, a choisi de mettre avant ses avancées. Et Bertrand Baudet, directeur de Kem One à Lavéra, site spécialisé dans la production de plastique PVC, souligne la technologie de "son" usine : "En 2017, nous avons modifié notre procédé, ce qui a permis de réduire nos émissions de CO2, équivalentes à celle d'une ville de 80 000 foyers, de 25 %. Entre aujourd'hui et 2022, nous allons faire la même chose. En six ans, nos émissions de CO2 auront donc diminué de moitié". [ ... ] 

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Source: laprovence.fr/ E. Goubert 

Photo: S. Guéroult