[ JUSTICE ]Nicolas Sarkozy libéré de son bracelet électronique après trois mois

Condamné à un an de prison ferme dans l’affaire des écoutes, l’ancien président Nicolas Sarkozy a obtenu une libération conditionnelle. Son bracelet électronique lui a été retiré ce jeudi 15 mai, après trois mois de port.

Modifié : 15h58 par César Chahat-Franco

Nicolas Sarkozy, le 25 mars 2025
Nicolas Sarkozy, le 25 mars 2025
Crédit : Hugo MATHY / AFP

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, n’est plus sous surveillance électronique. Le bracelet qu’il portait depuis le 7 février 2025 lui a été retiré ce jeudi 15 mai, après qu’il a été admis au régime de la libération conditionnelle, a confirmé le parquet de Paris à l’AFP, validant une information du média Off Investigation. 

L’ex-chef de l’État, aujourd’hui âgé de 70 ans, avait été définitivement condamné en décembre 2023 à un an de prison ferme, à purger sous bracelet électronique, dans le cadre de l’affaire dite "des écoutes". Il s’agissait d’une affaire de corruption et de trafic d’influence impliquant son avocat Thierry Herzog et un haut magistrat, Gilbert Azibert. 

Conformément à la loi, la libération conditionnelle peut être sollicitée avant la moitié de la peine pour les personnes âgées de plus de 70 ans. Dans ce cadre, Nicolas Sarkozy a vu sa requête acceptée par le juge de l’application des peines le 14 mai. 

Ce régime implique plusieurs obligations strictes : demander une autorisation pour tout déplacement de plus de 15 jours ou à l’étranger, répondre aux convocations du juge d’application des peines (JAP) et se soumettre aux contrôles du service pénitentiaire d’insertion et de probation. 

« Cette mesure, qui au regard de la loi aurait pu intervenir dès le premier jour, est strictement conforme à la loi et à la jurisprudence », a affirmé son avocate Me Jacqueline Laffont-Haïk. 

Il s’agit d’un nouvel épisode judiciaire pour Nicolas Sarkozy, toujours mis en cause dans d’autres dossiers, notamment celui du financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007.