[ Culture - Loisir ] Les petites entreprises des Bouches-du-Rhône tirent la sonnette d’alarme face à une conjoncture difficile

Les petites entreprises des Bouches-du-Rhône subissent une crise inquiétante : trésoreries en difficulté, investissements en recul et instabilité politique fragilisent les secteurs du BTP, de la restauration et de la boulangerie.

Modifié : 10h50 par
Camille .

Les petites entreprises des Bouches-du-Rhône tirent la sonnette d’alarme

Entre trésorerie en berne et investissements en recul, de nombreux artisans et commerçants redoutent les prochains mois.

 

C’est un signal d’alerte venu du terrain économique local : les petites entreprises des Bouches-du-Rhône subissent de plein fouet un ralentissement inquiétant. D’après une récente étude de la CPME 13, un quart d’entre elles se déclarent désormais en situation critique. Derrière ces chiffres se cachent des réalités dures — des trésoreries à bout de souffle et des carnets de commandes en baisse.

Près de 70 % des dirigeants évoquent une dégradation de leur trésorerie, un chiffre qui illustre le climat d’incertitude dans lequel évoluent les TPE et PME du département. L’instabilité politique nationale et les coûts de production toujours élevés freinent la relance. Les patrons, prudents, préfèrent retarder leurs projets d’investissement, aggravant encore les difficultés structurelles.

Les secteurs du BTP, de la restauration et de la boulangerie figurent parmi les plus fragilisés. Le ralentissement des chantiers, la hausse du prix des matières premières et la baisse du pouvoir d’achat des ménages créent un effet domino qui met à mal des dizaines de petites structures locales.

« Nous faisons face à une double peine : des charges toujours plus lourdes et une clientèle qui dépense moins », confie un artisan marseillais.

Face à cette situation, la CPME 13 appelle à des mesures urgentes pour soutenir l’économie de proximité : simplification des démarches administratives, allègements fiscaux et facilitation de l’accès au crédit. Sans un soutien rapide, certains redoutent que l’automne marque une nouvelle vague de fermetures.