[ CULTURE ] Arles : Eugénie, 10 ans, à nouveau couronnée Maio de Fourques

La jeune fille rempile pour une année chargée pour l'Escolo d'Argenço

9 mai 2023 à 12h34 par Ch. V Rios

[ CULTURE ] Arles : Eugénie, 10 ans, à nouveau couronnée Maio de Fourques
Crédit : V. Farine

"On est un peu moins nombreux qu'à Londres hier", plaisante le maire, Gilles Dumas, à l'arrivée du cortège des groupes de tradition sur la place d'Argence. Au lendemain du sacre de Charles III, Fourques aussi vivait son couronnement. Celui de la 39e Maio, une tradition savamment entretenue par l'Escolo d'Argenço.

Sous l'oeil notamment de Camille Hoteman, Reine d'Arles, ou de Lisa-Rose Jonas, Dame de Saint-Rémy et "Payse de France", la petite Eugénie, 10 ans, s'est avancée sous un arc de fleurs pour recevoir sa couronne. Un air de déjà-vu pour certains, puisque la même Eugénie était déjà l'héroïne de la cérémonie de l'an dernier, en devenant la Maio 2022. "On l'a reconduite. C'est exceptionnel, mais on y a bien réfléchi, explique Patricia Disset, présidente de l'Escolo d'Argenço. On arrivait à un moment où Eugénie arrivait à la plénitude de ses fonctions. Et on a un rendez-vous très important cette année, puisque notre groupe représentera la maintenance du Languedoc-Roussillon à la grande fête de la Sainte-Estelle qui aura lieu à Gréoux-les-Bains." La fillette, et c'est là aussi une première, s'est exprimée en public pour remercier l'Escolo de sa confiance.

La Maio, c'est une cérémonie qui symbolise le renouveau. L'Escolo a repris cette coutume antique pour en faire aussi un grand rendez-vous de la tradition en Pays d'Arles. En mettant en avant la jeunesse. "La Maio a un rôle de représentation, de son groupe, de la ville de Fourques. Mais elle marque aussi la présence de l'enfance dans la tradition. On parle beaucoup de transmission, on a la volonté de transmettre notre culture pour qu'elle perdure, alors on baigne les jeunes très tôt dedans !", glisse Patricia Disset.

La Maio, ce n'est qu'une étape, la première, dans le chemin de la tradition. Derrière, il y a les Mireieto à Arles, les Vierginenco aux Saintes-Maries, et, pour les grandes, la Fête du costume d'Arles. Il s'agit donc de défendre toute une culture, et même un art de vivre et un terroir. D'ailleurs, pour la première fois, des stands d'artisans ou créateurs oeuvrant autour du costume d'Arles et de producteurs du territoire avaient été invités pour exposer et vendre leurs produits : de la broderie, des ombrelles, des figurines d'arlésiennes, des bourses faites au crochet, ou, côté gastronomie, de la bière, du vin, du miel...

L'après-midi, la fête a continué de plus belle, avec les danses des enfants, en présence de deux autres Maio, venues en amies du Pontet (Vaucluse) et de Sainte-Maxime (Var).