[ ARLES ] Parents et élus s'opposent à une fermeture de classe à Trinquetaille

Un rassemblement a eu lieu hier à l'école André-Benoit

17 mars 2023 à 10h56 par M. V

[ ARLES ] Parents et élus s'opposent à une fermeture de classe à Trinquetaille

La nouvelle est tombée lundi soir, surprenant tout le monde. La direction académique des services de l'Éducation nationale des Bouches-du-Rhône a annoncé qu'une des 12 classes de l'école André-Benoit, à Trinquetaille, pourrait fermer à la rentrée de septembre. Une décision inacceptable pour les parents d'élèves, qui s'étaient mobilisés hier matin devant l'établissement pour faire signer une pétition contre cette perspective. "Il y a déjà beaucoup d'élèves dans l'école. Des logements se créent, donc il y aura encore plus d'élèves dans les années à venir", regrette Christelle, représentante des parents délégués. Marianne, elle aussi maman d'élève, complète : "Une fermeture, ça impliquerait une surcharge des classes, des difficultés pour les élèves, et pour les enseignants aussi. Quand on a 30 enfants à suivre, c'est compliqué de faire au cas par cas."

Le maire, Patrick de Carolis, et Frédéric Imbert, adjoint à l'éducation, avaient rejoint les parents pour leur apporter le soutien de la municipalité. "J'ai téléphoné au directeur académique, Vincent Stanek, pour lui donner mes arguments pour conserver cette classe, détaille le maire. Une des bases de la société, c'est l'école. Supprimer une classe, c'est alourdir le fardeau des enseignants et ne pas permettre aux élèves d'apprendre dans de bonnes conditions. D'autant plus que dans ce quartier, il y a de plus en plus de familles qui s'installent et qui auront besoin d'un accueil pédagogique et scolaire. On sait pertinemment que le nombre d'élèves va grossir."

Patrick De Carolis, à la rencontre des parents d'élèves

La décision d'une fermeture pourrait être prise en raison d'un quota imposé de 27 élèves par enseignant. Or, le départ de 70 enfants, pour 40 nouvelles inscriptions à la rentrée de septembre, entraînerait cette décision. "À la mairie, on s'y oppose, ajoute Frédéric Imbert. C'est la plus grande école du secteur Camargue. Certains enfants sont allophones (leur langue maternelle n'est pas le français, Ndlr.) ou viennent de la communauté rom et ont besoin d'un encadrement particulier. Pourtant, l'école n'est pas en zone REP, elle ne dispose donc pas d'autant de moyens."

De son côté, le député Emmanuel Tâché de la Pagerie a envoyé un courrier à Pap Ndiaye, le ministre de l'Education nationale, en soulignant : "les conditions de travail dans cette école sont déjà particulièrement compliquées pour les élèves, avec des classes excessivement chargées, dont certaines avec plus de 30 élèves". Le parlementaire estime que le départ d'une trentaine d'élèves "aurait pu permettre d'alléger les effectifs et améliorer l'apprentissage des élèves". Il regrette par ailleurs la manière dont l'annonce de cette potentielle fermeture a été faite, sans l'en informer directement, ni même la mairie.

Le directeur académique a accepté de réexaminer sa copie. Son choix devrait être connu dans les jours à venir.

 

Source: Laprovence.com