[ Société ] Grève nationale à l’Établissement français du sang : les collectes de sang maintenues malgré la mobilisation

Grève nationale à l’Établissement français du sang jusqu’au 30 juin. À Nîmes et Alès, les syndicats réclament une revalorisation salariale, des embauches et l’intégration au Ségur de la santé.

Modifié : 9h15 par
Camille .

À Nîmes et Alès, les agents de l’EFS dénoncent un manque de reconnaissance et des engagements non respectés depuis plus de deux ans.


 


Depuis plusieurs jours, les personnels de l’Établissement français du sang (EFS) sont en grève nationale, un mouvement qui devrait se poursuivre jusqu’au 30 juin. À l’appel de l’intersyndicale, les agents expriment un profond ras-le-bol face à ce qu’ils considèrent comme une accumulation de promesses non tenues, notamment depuis 2022.


À Nîmes et Alès, la mobilisation est bien suivie. Les grévistes réclament une revalorisation salariale significative — la dernière remontant à 2008 — ainsi qu’un renforcement des effectifs. Ils demandent également à être inclus dans les mesures du Ségur de la santé, dont ils ont été exclus jusqu’à présent.


« Nous ne sommes plus en capacité de répondre aux besoins dans des conditions décentes. On nous parle d’engagement, mais rien ne change sur le terrain », témoigne un agent mobilisé à Nîmes.


Malgré ce mouvement d’ampleur nationale, les collectes de sang sont maintenues grâce à la réquisition de personnel. L’objectif : garantir l’approvisionnement des hôpitaux et ne pas compromettre les soins aux patients. Une mesure qui, si elle permet de limiter l’impact immédiat sur les besoins en transfusion, ne répond pas aux revendications de fond des professionnels.


Ce nouveau bras de fer entre l’État et les personnels de l’EFS illustre une fois de plus les tensions persistantes au sein du service public de santé. Une crise qui ne cesse de s’aggraver.