[ Société ] En Camargue, la récolte du riz s’annonce sous le signe de la résilience
En Camargue, la récolte du riz débute dans un contexte de sécheresse persistante. Les riziculteurs s’adaptent avec des variétés plus résistantes et une irrigation optimisée pour préserver la première région productrice de riz en France.
Malgré une année éprouvante marquée par la sécheresse, les riziculteurs camarguais adaptent leurs pratiques pour préserver une filière essentielle à l’agriculture française.
Sous le soleil d’automne, les vastes étendues dorées de la Camargue s’animent au rythme des moissonneuses. La récolte du riz a commencé, marquant l’aboutissement d’une année intense pour les agriculteurs de la région. Avec près de 12 000 hectares cultivés, cette plaine unique reste le cœur battant de la production rizicole française, représentant plus de 70 % du riz national.
Mais cette campagne n’aura pas été de tout repos. Les périodes de sécheresse répétées ont mis à rude épreuve les exploitations. L’eau, ressource vitale pour cette culture, s’est faite rare, obligeant les riziculteurs à réinventer leurs méthodes.
Face à ces défis, la profession fait preuve d’une résilience exemplaire. Les producteurs se tournent désormais vers des variétés de riz plus résistantes à la chaleur et vers des systèmes d’irrigation plus précis, permettant une gestion économe et raisonnée de l’eau. Cette transition, à la croisée de la tradition et de l’innovation, vise à garantir la pérennité d’un savoir-faire ancestral tout en répondant aux enjeux climatiques actuels.
Pour les riziculteurs camarguais, cette période de récolte est plus qu’une étape agricole : c’est un moment d’espoir et de transmission, symbole d’un territoire qui continue de se battre pour faire vivre une culture emblématique du delta du Rhône.