[ Politique ] Marseille : un changement historique dans le mode d’élection municipale
La réforme de la loi PLM votée à l’Assemblée modifie profondément le mode d’élection municipale à Marseille.
À moins d’un an des élections, la réforme de la loi PLM transforme en profondeur la démocratie locale dans la cité phocéenne.
C’est un véritable tournant politique qui se profile pour Marseille. À moins d’un an des municipales de 2026, l’Assemblée nationale vient de valider une mesure clé : la refonte du mode d’élection du maire dans la deuxième ville de France. L’article central de la réforme de la loi PLM — qui régit les élections à Paris, Lyon et Marseille — a été adopté. Il marque la fin du scrutin sectorisé dans la cité phocéenne.
Concrètement, à partir de 2026, les Marseillais pourraient élire directement leur conseil municipal dans le cadre d’un scrutin unique à l’échelle de toute la ville. Une petite révolution électorale, qui vise à garantir une meilleure représentativité et à éviter qu’un maire minoritaire en voix puisse prendre la tête de la municipalité, comme ce fut parfois le cas par le passé.
Ce changement est présenté par ses partisans comme un progrès démocratique. En mettant fin au système complexe des huit secteurs municipaux, souvent décrié pour sa confusion et ses effets pervers, la réforme entend renforcer la cohérence de l’action publique à Marseille. Le nouveau dispositif permettrait d’unifier la stratégie politique sur l’ensemble du territoire, dans une ville marquée par les inégalités territoriales.
Mais ce nouveau mode de scrutin soulève également des interrogations. Quelle place pour les quartiers les moins peuplés ? Les enjeux locaux ne risquent-ils pas d’être dilués dans une campagne à l’échelle de toute la ville ? Autant de questions qui alimenteront sans doute les débats jusqu’au jour du scrutin.
Avant son application définitive, la réforme doit encore franchir une dernière étape : le feu vert du Conseil constitutionnel. Si ce dernier valide la mesure, Marseille s’apprête à vivre une élection municipale inédite dans son histoire récente.
D’ici là, les formations politiques locales se préparent à cette nouvelle donne, qui pourrait bien rebattre les cartes à quelques mois d’un scrutin crucial pour l’avenir de la ville.