[ Société ] Réunion d’urgence à l’Élysée : le chef de l’État resserre l’étau face à l’escalade du narcotrafic
Le président de la République réunit ce matin un comité d’urgence inédit autour des plus hauts responsables de la sécurité.
Une mobilisation politique au sommet
Face à la multiplication des faits divers violents liés aux réseaux criminels, le chef de l’État a convoqué une réunion exceptionnelle autour du Premier ministre et des ministres chargés de l’Intérieur, de la Justice et de la Sécurité. Seront également présents la future cheffe du nouveau parquet national anticriminalité organisée ainsi que le procureur de Marseille, ville particulièrement touchée par les règlements de compte.
Cette rencontre vise à évaluer l’application des mesures récemment votées, à anticiper les besoins opérationnels du nouveau parquet et à renforcer la coordination entre institutions judiciaires et forces de l’ordre. Le gouvernement souhaite envoyer un signal fort de détermination face à des organisations criminelles de plus en plus structurées.
Cette réunion intervient alors que plusieurs faits divers choc ont secoué ces derniers jours différentes villes du pays. À Grenoble, un adolescent a été grièvement blessé par balles à proximité d’un point de deal, rappelant la dangerosité persistante de certains quartiers gangrénés par les trafics.
Le président de la République a également annoncé un chapitre spécifique consacré à Marseille lors de la réunion. La cité phocéenne traverse en effet une nouvelle période d’extrême tension. La mort de Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste Amine Kessaci, continue de susciter l’émotion et l’inquiétude. Le procureur n’écarte pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, en lien avec la lutte menée contre le narco-banditisme. Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances exactes de ce meurtre.
Avec la création du parquet national anticriminalité organisée, l’exécutif entend doter la justice d’un nouvel outil capable de mieux cibler les structures criminelles, d’améliorer la coopération interservices et de renforcer les moyens d’enquête. L’enjeu est majeur : endiguer une violence devenue structurelle dans certains territoires, souvent alimentée par des réseaux internationaux.