[ Société ] Crise politique éclair : la démission surprise de Sébastien Lecornu plonge l’exécutif dans la tourmente

Crise politique majeure en France : à peine nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu présente sa démission à Emmanuel Macron.

Modifié : 6 octobre 2025 à 10h17 par
Camille .

À peine nommé, le Premier ministre a quitté Matignon sous la pression des critiques internes et d’un gouvernement fracturé.


 


Le souffle de la réforme n’aura duré que quelques jours. Nommé Premier ministre pour incarner un nouveau cap gouvernemental, Sébastien Lecornu a présenté ce lundi 6 octobre 2025 sa démission au président de la République, Emmanuel Macron, après une série de désaccords internes qui ont éclaté au grand jour.


La première mouture de son gouvernement, dévoilée en fin de semaine dernière, laissait pourtant entrevoir une volonté de renouvellement partiel, avec Bruno Le Maire aux Armées, Roland Lescure à Bercy, Éric Woerth aux Territoires, ou encore Élisabeth Borne de retour à l’Éducation nationale. Mais l’équilibre, déjà fragile, n’a pas résisté à la fronde politique.


À peine reconduit au ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau a dénoncé dimanche une "composition du gouvernement [qui] ne reflète pas la rupture promise". En réaction, il a convoqué un conseil stratégique de son parti, Les Républicains, signe d’un désaveu ouvert envers le nouveau chef du gouvernement.


Pris dans une tempête politique avant même son discours de politique générale prévu ce mardi à l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu a préféré rendre les armes. Une décision acceptée par le chef de l’État, qui doit désormais relancer la machine institutionnelle dans un climat d’incertitude.


Cette crise politique express met une fois de plus en lumière la fragilité de la majorité présidentielle et la difficulté à composer un gouvernement à la fois stable et représentatif. Alors que les regards se tournent déjà vers la prochaine nomination à Matignon, les observateurs s’interrogent : comment Emmanuel Macron parviendra-t-il à rétablir la confiance, tant au sein de sa majorité que dans l’opinion publique ?