[ Société] Amiante à Fos-sur-Mer : une alerte syndicale relancée au plus haut niveau

La CGT du site d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer se rend aujourd’hui au ministère du Travail pour exiger une action immédiate face à ce qu’elle qualifie de « scandale sanitaire ».

Modifié : 9h32

Une crise sanitaire qui s’enlise depuis 25 ans


À Fos-sur-Mer, les représentants du personnel tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Selon leurs observations, plusieurs salariés auraient été, au fil des années, exposés à des fibres d’amiante pourtant interdites et strictement encadrées.Le syndicat assure que les alertes se sont multipliées sans obtenir de mesures suffisantes pour protéger les travailleurs, malgré la gravité des situations rapportées.


Les chiffres avancés par l’organisation syndicale sont lourds de conséquences : plus d’une centaine de cas d’exposition grave identifiés entre 2024 et 2025. Pour les représentants du personnel, ces données démontrent que le problème demeure non seulement persistant, mais qu’il s’aggrave.


Les salariés concernés auraient été exposés lors de différentes opérations de maintenance ou d’interventions techniques, révélant, selon les délégués, un manque de prévention et de contrôle dans certaines zones du site.


Confrontée à l’ampleur des signalements, la CGT a choisi de porter l’affaire jusqu’au ministère du Travail. L’objectif : obtenir une enquête approfondie, des garanties de protection renforcée pour les équipes et la reconnaissance pleine des expositions pour les salariés concernés.


Le syndicat espère que cette rencontre permettra de faire avancer les démarches de réparation sanitaire, mais aussi d’imposer des mesures strictes pour éviter de nouveaux cas.


Au-delà de l’urgence immédiate, les représentants appellent à une politique plus rigoureuse en matière de risques industriels. Leur revendication principale : garantir que les erreurs du passé ne puissent plus se reproduire et assurer un suivi régulier de la santé des travailleurs.