[ Ecologie ] Marseille étouffe : une alerte rouge face à une pollution toujours plus toxique

Trafic routier, navires, industries… La qualité de l’air marseillais continue de se dégrader, exposant les habitants à des risques sanitaires majeurs selon la dernière étude d’AtmoSud.

Modifié : 11h18 par
Camille .

Un air irrespirable pour un tiers des habitants


Selon les données récentes d’AtmoSud, la situation environnementale à Marseille demeure alarmante : près d’un tiers des habitants respirent un air dont la concentration en polluants dépasse les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une réalité qui s’aggrave année après année, malgré les efforts affichés pour réduire les émissions.


Les principales sources de pollution restent inchangées : le trafic routier, omniprésent dans la métropole, et les navires stationnant ou circulant dans le port de Marseille, responsables d’une part importante des émissions de dioxyde d’azote et de particules fines.


Les conséquences sont dramatiques. D’après AtmoSud, la pollution de l’air serait à l’origine de plus de 1 200 décès prématurés chaque année dans la cité phocéenne : 780 liés aux particules fines et 440 au dioxyde d’azote. Ces chiffres rappellent l’urgence de repenser les politiques de mobilité et d’énergie dans la région.


Les habitants, notamment les plus jeunes et les plus âgés, sont les premiers touchés par les affections respiratoires et cardiovasculaires liées à cette exposition prolongée.


Si certaines mesures locales – comme la zone à faibles émissions ou la promotion du transport en commun – commencent à porter leurs fruits, elles demeurent insuffisantes face à l’ampleur du problème. Les experts appellent à une véritable transition écologique, combinant réduction du trafic maritime polluant, modernisation des flottes, et développement d’infrastructures plus vertes.


L’air marseillais reste aujourd’hui un enjeu de santé publique majeur, qui interroge autant les choix politiques que la responsabilité collective.