[ Culture - Loisir ] Les trafiquants de drogue bientôt privés de logement social : la justice accélère dans les Bouches-du-Rhône

Dans les Bouches-du-Rhône, les premières procédures sont déjà en cours.

C’est une petite révolution silencieuse dans la lutte contre le trafic de drogue. Dans les Bouches-du-Rhône, les premières expulsions de logements sociaux viennent d’être enclenchées contre des locataires impliqués dans le trafic de stupéfiants. Trente-cinq procédures sont actuellement engagées, selon la préfecture de police, marquant un tournant dans l’application de la loi votée en juin dernier, qui autorise les bailleurs à résilier les baux des trafiquants condamnés.

L’objectif est clair : rendre les cités plus sûres et redonner du pouvoir aux habitants qui subissent au quotidien les nuisances liées au trafic. « Il s’agit de réaffirmer que les logements sociaux doivent bénéficier à ceux qui en ont réellement besoin, pas à ceux qui compromettent la tranquillité des quartiers », confie une source proche du dossier.

À Marseille, la justice se prépare à traiter ces affaires avec célérité. Dès le mois de janvier, le tribunal mettra en place des audiences spécifiques pour examiner ces dossiers en priorité. Cette initiative vise à éviter que les procédures ne s’éternisent, tout en garantissant le respect des droits des occupants concernés.

Pour les bailleurs sociaux, cette loi représente un nouvel outil de dissuasion. Plusieurs d’entre eux affirment déjà avoir renforcé leurs collaborations avec les forces de l’ordre pour identifier les situations problématiques. Une dynamique que les autorités espèrent voir s’étendre à l’ensemble du territoire dans les mois à venir.

Si le dispositif suscite encore des débats sur la frontière entre justice sociale et répression, il marque incontestablement une étape majeure dans la politique de sécurité urbaine.